Lapac est une association indépendante qui se mobilise autour des conditions d’expression des prévenu·es dans le processus pénal.

L’association « La parole est à l’accusé » (Lapac) propose des ateliers en petits groupes afin de permettre aux personnes en attente de jugement de se préparer à la prise de parole lors du procès pénal.

Elle les invite à aborder les questions suivantes :

  • Comment se déroule une audience ?
  • Comment y prendre la parole pour se faire entendre ?
  • Comment y parler de son expérience présente et de son parcours de vie ?

Ce projet part du constat qu’une majorité de justiciables rencontre des difficultés pour se faire entendre lors des différentes audiences du processus pénal (interrogatoires, auditions, procès). La personnalité de l’accusé·e et son histoire étant principalement évaluées au travers de ce qu’il ou elle aura été capable d’exprimer à ces occasions, l’enjeu est de taille, tant pour l’accusé que pour la justice.

Dans le cadre des ateliers en petits groupes, chaque participant·e est amené à s’exprimer de façon personnelle tout en prenant en compte la parole des autres.

Ces interactions, au moyen d’exercices thématiques, de jeux de rôle, d’échanges ouverts, de reformulations, etc., permettront aux prévenu·es de développer les aspects suivants :

  • se représenter le déroulement des audiences et le rôle de chacun·e des acteur·ices du système pénal.
  • écouter l’autre : la qualité d’un échange est en grande partie déterminée par la capacité des interlocuteur·ices à s’entendre mutuellement. On portera l’attention sur les effets que la parole de l’un·e a sur les autres, et sur ce qui se transmet en dehors des mots : gestes, regards, ton de la voix, etc.
  • se faire entendre : il s’agira d’oser s’exprimer à partir de son expérience et de sa vision du monde, et de construire un discours clair et argumenté en démasquant les discours stéréotypés et en encourageant une parole singulière. Au moment du procès, le stress causé par la prise de parole en public est démultiplié.

Ces trois axes visent à donner au prévenu les moyens de se positionner face à ses interlocuteurs avec une meilleure connaissance du contexte judiciaire et une plus grande confiance en ses propres ressources.